Les Fondements des Réflexes Archaïques en Kinésiologie
Les réflexes archaïques
Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque et à quoi sert-il ?
Ce sont des mouvements automatiques involontaires qui apparaissent pendant la vie fœtale, ils évoluent durant la naissance et s’installent pendant les premières années de la vie. Ils constituent les bases fondamentales de la construction neurologique et sont indispensables au bon développement moteur, émotionnel et cognitif du nourrisson, de l’enfant et de l’adulte.
L’évolution du réflexe :
- L’émergence : le programme s’active.
- La maturation : le mouvement involontaire est déclenché par un stimulus.
- La phase d’intégration : la partie réflexe du mouvement cède peu à peu la place à un acte chaque fois plus volontaire.
Quelquefois, l’une de ces 3 étapes ne se déroule pas correctement et le développement de la motricité est perturbée.
Diverses raisons : Bébé n’a pas fait de 4 pattes, les mouvements de Bébé ont été gênés par l’utilisation excessive de transats, trotteurs, ou si l’enfant saute des étapes alors le bébé ne pourra pas réaliser les gestes nécessaires à l’inhibition des réflexes.
Des réflexes non intégrés auront un impact sur :
– la sphère corporelle : postures, motricité, coordination, démarche,
– la sphère émotionnelle : relations, confiance, estime de soi, sentiment de sécurité,
– la sphère cognitive : scolarité, apprentissage, pensée, attention, mémoire, raisonnement.
Quand le réflexe archaïque n’est pas intégré, l’individu met en place des stratégies compensatoires pour les contrôler consciemment (les surmonter).
Cela lui demande un effort constant qui mobilise son attention et son énergie qui ne seront, par conséquent, pas disponibles pour d’autres tâches. Les réflexes non intégrés surchargent le système nerveux et réduisent les capacités d’apprentissage.
L’apprentissage peut devenir source de stress, et sous le stress les réflexes deviennent encore plus difficiles à contrôler. C’est le cercle vicieux.
Les stratégies de compensation sont :
Au niveau émotionnel :
Forte susceptibilité
Hypersensibilité
Manque de confiance en soi
Mauvaise image de soi
Agressivité, excès de colère
Stress, angoisses, anxiété, peurs
Nuits difficiles
Mutisme, timidité excessive
Difficulté à regarder dans les yeux
Changements difficiles
Pleurs fréquents, récurrents
Difficultés pour dire « non », pour s’affirmer, se défendre
Au niveau corporel :
Difficultés à boutonner, faire ses lacets, manque de dextérité manuelle
Enroule ses pieds autour de la chaise, met ses pieds sous ses fesses lorsqu’il s’assoit, marche sur la pointe des pieds
Hypersensibilité auditive, visuelle, olfactive
Hypersensibilité tactile (n’aime pas être touché, gêné par les étiquettes des vêtements, Hypersensibilité gustative (sélectivité alimentaire, difficulté pour mâcher, manger des morceaux)
Tic/ tocs
Faible tonus musculaire
Manque d’équilibre, coordination difficile (difficulté à faire du vélo)
Maladresse (fait tomber les objets, gestes brusques et désordonnés)
Mouvements involontaires de la bouche en écrivant, découpant… (tire la langue), mâchoires serrées, bruxisme
Pression excessive ou trop légère du stylo, mauvaise tenue du stylo
Au niveau des apprentissages :
Difficultés des apprentissages
Difficultés de concentration, de mémorisation, de communication
Troubles « dys- »(dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysgraphie…)
Agitation permanente, impulsivité
TDA/H (troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité)
Lecture peu efficace, difficulté pour suivre un texte sur une page
Faible imagination, créativité pauvre
Confusion des lettres (b-p, d-q)
Écriture manuscrite irrégulière
Difficulté pour tracer des 8
Écriture sur une feuille tournée à 90°
Difficulté de langage, d’articulation, voire bégaiement
La séance :
Après avoir repéré les réflexes archaïques non intégrés au sujet de votre problématique ainsi que les émotions qui y sont associées :
Nous procèderons à des équilibrations corporelles basées sur des stimulations sensorielles (proprioceptive, visuelle, auditive et tactile) et un enchainement de mouvements spécifiques qui mettent en lien le corps et les fonctions cérébrales.
Des exercices à faire à la maison vous seront proposés en continuation du travail.
Plusieurs séances seront nécessaires pour atteindre l’objectif : environ 4 à 5 réparties sur plusieurs mois.
Le travail sur les réflexes archaïques ainsi que l’Education kinesthésique peuvent être un bon complément d’un suivi orthophoniste, psychométricien ou ergothérapeute.
Il est utile et important de rappeler qu’un suivi en réflexes archaïques ne doit pas dispenser d’un traitement médical adapté à la maladie ou à un déficit cognitif. Ce type de séance ne remplace en aucun cas la visite chez le médecin. Aucun diagnostic médical ne sera établi lors d’une séance. Aucun traitement médicamenteux ne sera suspendu ou prescrit.